Aujourd'hui je suis allé voir des gens pour mon nouveau travail. C' était un bureau confiné avec pleins de dames âgés qui pianotaient devant leurs ordinateurs. Les murs étaient marrons, tout était marron et triste un peu. Elles m'ont toutes regardé quand je suis arrivé le long du couloir puis elles ont murmuré des choses que je comprenais pas. Une dame aux cheveux courts et foncés et aux yeux cernés m'a emmené dans son bureau. Elle avait un visage dur. Elle avait l'air triste. Puis elle m'a dit que j'allais saisir l'informatique. Alors je lui ai souris et lui ai dit à demain.

La moquette était bleu roi. Elle, elle était belle comme une reine. Tout était si beau, si doux, si violent, si impossible. Préliminaires de cette monumentale liberté qui m'attend dans même pas un mois. On voyait des étoiles. Puis on se voyait nous. Le plafond était si blanc que j'avais l'impression de m'y cogner lorsque j'ouvrais les yeux dans la nuit. Quand je la regardais, ça me chatouillait le ventre. J' ai tremblé aussi à un moment. Comme un nuage dans ce petit cocon de soirée. C'était tellement pas de sa faute que j'en ai mal au coeur encore parce qu'elle souriait plus apres. J'aime pas quand mon corp est méchant comme ça. Le sol était si dur, mais qu'est-ce que j'm'en fichais, car elle était là et me regardait de son sourire. Celui qui me fait sourire aussi. Moi des nuits de folie comme ça, j'en veux des milliers.

Parc' que j'ai besoin de couleurs, parc' que j'ai besoin de vie, parce que j'ai envie de fuir cet univers tout noir et gris. Les choses iront bien ici. Pas de nuages, pas de tempêtes. Ni de larmes et de rivières. La douceur m' tripotte déjà...